La gestion du stress constitue un motif régulier de consultation en Naturopathie. De nos jours, nous faisons face quotidiennement à des situations de stress plus ou moins prolongées. Si ces situations deviennent chroniques, nous prenons le risque de nous y habituer sans se rendre compte des dommages que cela peut avoir sur le corps et la santé en général.
En effet, la gestion neuro-psychique est un pilier à part entière en Naturopathie, aux côtés de l’alimentation et de l’exercice physique. Il apparait donc indispensable dans la gestion d’une affection chronique comme le diabète. Ironique lorsque l’on sait que le diabète en lui-même peut lui-même constituer une source de stress au quotidien.
Mais pourquoi est-ce si important ? C’est ce que l’on va découvrir plus en détail !
1. Qu’est-ce que le stress ?
Le stress est une réaction d’adaptation de l’organisme à un événement particulier. Au niveau physiologique on parle de manifestations somatiques provoquées par un stimulus agressif. Il peut-être ponctuel ou prolongé, ce qui va engendrer différentes adaptations de l’organisme. Il évolue en trois stades successifs que nous détaillerons plus tard. On le distingue de l’anxiété, qui est basée sur une émotion enfouie et latente : la peur.
Chaque individu appréhende le stress différemment. Il peut-être perçu comme positif (source de motivation, incitation à l’action ponctuelle) ou comme agressif physiologiquement et psychiquement.
On distingue plusieurs facteurs de stress , ou stimuli qui contribuent à cet état :
Les facteurs environnementaux (le bruit, la pollution, les changements climatiques…)
Les facteurs physiologiques et biologiques (changement hormonal, maladie, infections…)
Les facteurs socioprofessionnels (relations, rythme de travail, soucis financiers…)
Les facteurs alimentaires (alimentation déséquilibrée, en excès, carences…)
2. Les mécanismes du stress dans les grandes lignes
Fondamentalement, l’état de stress est en réalité perçu comme un “danger” face auquel il faut agir pour se défendre. Le corps, régit par le principe de l’homéostasie (capacité d’auto-ajustement permanent), va développer un ensemble de processus physiologiques pour permettre à l’individu d’être plus performant face à la situation. Cela signifie que certaines fonctions autonomes contrôlées par le système nerveux parasympathique vont se ralentir (la digestion par exemple). À l’inverse, les fonctions du système nerveux sympathique vont s’activer, pour permettre au corps d’être en état d’alerte et d’action.
Pour ce faire, le cerveau envoie un signal qui sera transmis du cortex cérébral vers le système limbique. C’est dans cette zone où se créent nos besoins vitaux comme manger, se protéger etc. ainsi que les mécanismes d’apprentissage. L’information est ensuite envoyée plus bas, au niveau de l’hypothalamus, le fabricant de messages hormonaux.
3. Les phases de stress et leurs conséquences
Globalement, le stress évolue en trois étapes successives :
La réaction d’alarme : mobilisation des mécanismes de défense
Phase de résistance : adaptation à l’élément stressant
Phase d’épuisement : si la situation perdure de manière importante.
Voyons plus en détail chaque phase et les conséquences qu’elle engendre au niveau physiologique.
1- La phase d’alarme
Il s’agit d’un stress dit “normal”, soit un événement ponctuel ou occasionnel perçu comme un stimulus externe par le corps. Cela peut être un bruit soudain, un chien qui vous aboie dessus, un patron imprévisible qui débarque…
Le cerveau analyse la situation et se prépare à répondre/agir.
Actions possibles :
* accélération de la respiration,
* augmentation du rythme cardiaque,
* augmentation de la concentration,
* transpiration excessive…
Au niveau hormonal, un message est libéré vers les glandes surrénales afin qu’elles libèrent de l’adrénaline, hormone qui prépare le corps à l’action.
Comment ? En augmentant la glycémie pour alimenter le muscle afin qu’il puisse se mobiliser (entre autres). Pas idéal lorsque notre pancréas ne produit déjà plus d’insuline…
C’est d’ailleurs ce qui peut expliquer le “phénomène de l’aube”, soit les montées de glycémies au réveil chez certains diabétiques : le corps se prépare au mouvement après plusieurs heures de repos.
2 – La phase de résistance
Lorsqu’une situation stressante se prolonge, elle devient chronique. Le corps se sur-adapte, il passe du mode “sprint” au mode “marathon” afin d’être plus performant dans sa lutte contre l’agent stressant.
Au niveau hormonal, les glandes surrénales libèrent du cortisol et de l’aldostérone, hormones de l’endurance. Le cortisol, tout comme l’adrénaline, élève la glycémie pour soutenir l’organisme dans sa production d’énergie. Encore une fois, cela se fait au détriment des fonctions autonomes qui assurent le fonctionnement sain de l’organisme. Si le stress n’est pas géré à ce stade, il commencera à avoir des répercussions importantes sur l’état de santé général (baisse de l’immunité, troubles digestifs, du sommeil…).
3 – La phase d’épuisement
Tant que la situation se prolonge, le corps va continuer à mettre tout ce qu’il peut en ordre pour tenir, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour le sortir de cette situation stressante. Mais à un certain stade, il s’épuise. Et s’il est exténué, il ne peut plus rien réguler. C’est là que commencent à apparaître différents troubles, précurseurs de maladies :
* troubles digestifs
* problèmes d’endormissement ou de sommeil
* irritabilité et nervosité
* troubles dermatologiques (psoriasis, eczéma, dermatose)
* palpitations cardiaques
* difficulté à se concentrer, pertes de mémoire. Etc.
Au niveau physiologique, cela peut entrainer une chute de la glycémie, de la sérotonine et de la dopamine (hormones de la motivation, régulation) ainsi que de certains minéraux comme le magnésium ou le zinc. Ces éléments auront des conséquences sur le système immunitaire (propice à la survenue de maladie), mais également au niveau psychique et psychologique (dépression).
En conclusion, le stress existe sous diverses formes, et il est souvent présent au quotidien de manière ponctuelle. S’il peut parfois être source de motivation, il faut cependant noter que les situations stressantes auront tendance à élever la glycémie, élément non négligeable chez les sujets diabétiques. S’il se répète dans la durée, il devient nocif pour le corps et peut être à l’origine de nombreux dérèglements.
D’où l’importance d’apprendre à le maîtriser au quotidien et d’adopter une hygiène de vie qui permet au corps d’être plus résistant en cas de situations stressantes répétées. De nombreuses actions peuvent être mises en place au quotidien avec les différentes techniques de la naturopathie (alimentation adaptée, exercice physiques, techniques respiratoire, phytologie…).
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